QUOI DE NEUF SUR LE VIN ?


FRAUDE SUR LES VINS

On estime qu’aujourd’hui en Europe, 30 % des bouteilles vendues sont falsifiées (en Chine, c’est 3 bouteilles sur 4). Dernière fraude relatée (en 2012) et de taille, l’affaire Labouré-Roi ! Cette prestigieuse maison bourguignonne de Nuits-Saint-Georges, fondée en 1832 , rachetée en 1972 par Armand et Louis Cottin (aujourd’hui 82 et 83 ans) est soupçonnée de fraudes massives. La maison aurait écoulé, entre 2005 et 2009, près de 2 millions de bouteilles portant des étiquettes trompeuses. Elle aurait aussi apposé de fausses médailles sur les étiquettes de bouteilles n’ayant obtenu aucune distinction. Surtout, le négociant, qui élève aussi des vins, aurait pratiqué le coupage, ajoutant dans les tonneaux dont les niveaux de remplissage baissent au gré de l’évaporation, du simple vin de table. Un crime de lèse majesté pour une maison dont la fleur de lys, symbole de droiture depuis le roi Louis VII, est l’emblème! (Source Le Bien public).

Voici de A à Z, un petit lexique des fraudes les plus communément utilisées contre les consommateurs et le fisc. Mais la répression des fraudes est très active. Elle a des armes (voir plus bas, sa panoplie).

Pour lutter contre la fraude, les techniques de l’INRA

L’INRA (Institut de recherche agronomique) a développé depuis quelques années différentes techniques scientifiques (de pointe) qui ont pour objet de cerner la véritable identité d’un vin comme son cépage, son terroir de production, son millésime etc. Des techniques qui bien évidemment intéressent la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, en charge de détecter les fraudes telles que le mélange de cépages non autorisés.Il est évidemment indispensable aujourd’hui de disposer de moyens fiables, si possible rapides et peu coûteux, pour analyser finement les vins afin de pouvoir garantir le lien avec leur origine.

Pour détecter la chaptalisation et le mouillage

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) effectue en France plus de 20 000 contrôles par an afin de lutter contre ce type de fraude. Dans ses laboratoires, on peut détecter la chaptalisation du vin (ajout de sucre) par résonance magnétique nucléaire (RMN) et le mouillage (ajout d’eau), par spectrométrie de masse.

Pour détecter l’origine d’un cépage et préciser un millésime

L’INRA développe également dans ce domaine des techniques de pointe. Elles ont pour objet, pour un même cépage, de distinguer les régions de production et le millésime. C’est ainsi qu’on a pu différencier un gamay produit à Gaillac, en Touraine ou dans le Beaujolais. De même, on observe un fort effet “ millésime ”, lié sans doute aux conditions climatiques.

Les armes : spectroscopie infrarouge, pyrolyse à point de Curie, résonance magnétique…

Les techniques utilisées comprennent la spectroscopie infrarouge et la pyrolyse à point de Curie – spectrométrie de masse. La spectroscopie infrarouge (fondée sur la mesure des vibrations fondamentales des molécules) et la spectrométrie de masse (permettant de fragmenter les molécules et de mesurer la masse des fragments) reflètent la composition du produit analysé : quantités différentes…

en alcools,
en acides,
en composés polyphénoliques.

Ces techniques analytiques ont aussi pour objet de distinguer les différents cépages.

Des sondes pour différencier les 40 principaux cépages

Complémentaires des précédentes, les méthodes d’identification des cépages fondées sur l’analyse de la variabilité de l’ADN sont très sensibles et très résolutives. Des sondes permettant de différencier les 40 principaux cépages ont été définies. Afin de permettre leur utilisation en routine pour l’authentification des cépages présents dans les vins, l’amélioration de la méthode d’extraction et d’amplification de l’ADN résiduel dans les vins est en cours.
(Sources : Service de presse de l’INRA)

Faudra-t-il afficher sur l’étiquette les teneurs rencontrées dans les vins ?
Comme on l’a vu plus haut, pour la très grande majorité des vins analysés, aucun ne dépasse les LMR (Limite maximales de Résidus). Ils sont donc conformes à la réglementation européenne. Les teneurs moyennes détectées sont très faibles (des fractions inférieures à 1 % des LMR). Ainsi les molécules les plus souvent retrouvées sont toutes des antifongiques (nulle trace d’insecticide ou d’herbicide). En analysant la plupart des molécules (150 environ), seules une dizaine représente l’immense majorité des résidus détectés. Alors peut-on conclure que la plupart des produits phytosanitaires communément utilisés dans les vignes induisent une présence détectable de résidus dans les vins. Enfin, il est sage de rappeler qu’une expertise technique devrait être requise pour accompagner un résultat, et interpréter le rapport d’analyse.

Etiquette vin versus étiquette eau minérale, de source…

L’eau contient surtout des molécules d’eau (H2O) mais aussi différents ions en solution. Sur ces étiquettes d’eau minérale, on peut lire la nature et la concentration des espèces dissoutes

 

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